dimanche 23 février 2014

Pacifique!!!

Voilà, on y est, dans environ 18h nous mettons les voiles pour nos premiers vrais milles dans cet Océan, direction les Galapagos!!!
Nous quittons l'Amérique centrale avec une musique dans la tête, j'ai bien essayé de la mettre sur le blog mais sans succès, alors voici le lien qui permet de l'écouter : 
Cette musique nous à accompagné durant tout notre séjour ici, écoutez là en lisant ces lignes pour vous mettre dans l'ambiance!!!

Voici notre carrosse : , pavillon Israélien, ce cata est on ne peut plus préparé pour un tour du monde, nous partons confiant.


Même si "comme convenu" tout était beau sur le papier, nous essuyons quelques déconvenues telles que du larbinage ou encore sur l'avitaillement a propos duquel nous n'avons point d'influence... On mange Israélien! Amos, le capitaine n'en reste pas moins le plus charmant de tout l'équipage (6 personnes jusqu'au Galapagos puis 4 pour la grande traversée), lequel équipage parle Israélien, ce qui nous exclu quelque peu... Amos et sa femme font attention à essayer de parler un minimum anglais.

En ce qui concerne la navigation Amos tient énormément à nous former au maximum, il prend ça comme un challenge et nous devont reconnaitre qu'il à de grandes qualités de marin et d'enseignant.

Playa Diablo, nos adieux à ce continent... 


Derrnières photos de Shelter, nous disons au revoir à tout le monde ici, beaucoup de rencontres, beaucoup de grands voyageurs et de gens biens!!!!!! Pierrick, on se revoit dès notre prochaine transat pour une visite intense du Panama! Bonne continuation à toi... Mika, Cyrille, rendez vous en Polynésie, bonne navigation!
Nous quittons le quai, direction le canal...

Charles, tu parlais de nous rejoindre en moto...
Certains l'ont fait...


La laisse de Kenya poursuit son periple,
passage du canal en figure de proue.


Et sortie du canal, nous recroisons le bateau de Lydéric mais pas son capitaine, on ne s'attarde pas, quelques milles plus loin nous mouillons à Contador Island, Las Perlas afin d'attendre la fenêtre météo pour la traversée. Attente brève, 24h seulement.

Le Pacifique est à la hauteur des attentes, dauphins, cétacés et pour la première fois nous croisons des bancs de raies que l'on avait confondu avec des requins...


Pas d'adieux déchirant, nous allons une fois de plus être coupés du monde (pour notre plus grand bonheur), si on ne se connecte aux Galapagos RDV vers debut / mi avril aux Marquises....

Bonne continuation à tous, plein de bisous!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

samedi 15 février 2014

Prends ton balluchon cherie, ON S'EN VA!


Je crois que nous arrivons au terme de notre séjour en terre atlantico-panaméenne, pile au moment où l’on commençait à bien s’intégrer, finalement on serait bien resté un peu plus longtemps… Mais l’appel du large est plus fort!
Avant d’en arriver là il s’est quand même passé tout un tas de choses, mais surtout des rencontres.

Autant dire que nous étions complètement mous en revenant à cette sacro-sainte marina de Shelter, pas d’embarquement en vue, le projet mexicain abandonné (frappés par la sagesse), et un certain découragement à se voir longer les murs afin d’échapper à la dictature répressive de la chasse aux campeurs. Ajoutons à cela les échanges de mails avec le soi disant skipper qui allait partir de Brighton (Angleterre), passant nous prendre d’ici 1 mois pour nous mener jusqu’à Bora-Bora. Nous sommes content car nous avons démasqué rapidement l’oiseau, il s’agit de Sylvain Nicolier (le nom doit être emprunté certainement), un type qui commence à être connu dans le petit monde des équipiers, on le reconnaît facilement, proposant des nav  idylliques, c’est celui qui demande un acompte gigantesque un mois avant l’embarquement, par virement Western Union, au nom d’un certain Jacques dont on n’a jamais entendu parler…. Nous avions déjà répondu à une de ces annonces il y a 3 mois et nous avons eu confirmation à Lanzarote en rencontrant Nicolas, un équipier qui à fait l’erreur de verser 800 euros, qu’il n’a pas revu…. Amis équipiers, take care!!!

C’est donc le moral bien bas que nous partagions notre temps entre la marina et la jungle. Le campement étant démonté chaque matin, stocké dans une église à l’abandon que la végétation détruit lentement, et remonté chaque nuit… Nos sacs laissés dans ce lieu (mal)saint durant 5 jours et leurs contenus ont eu le temps de collecter de merveilleux champignons. Petit à petit les plaisanciers et administrateurs de la marina ont commencés  à s’intéresser à  nous, maintenant c’est certain, nul n’ignore qui sont les deux français qui campent avec les singes. On nous à mis en garde contre les serpents de 5 mètres de long, les pumas, on a même entendu parler d’un couple de tigres… Chacun y va de son improbable rencontre pour faire peur, rassurez vous on à jamais vu de telles créatures! Disons que ça alimente bien le mythe, les courageux de français c’est nous!


Le premier à nous tendre le bras c’est Cyrille, un breton surdiplômé de la voile qui occupe le bien triste poste de second sur un magnifique plan Swan, un joujou de 25m à 5 000 000 euros. Ses proprios ont quitté le bord voilà 4 mois, il est chargé d’entretenir l’engin. Nous lui filons donc un coup de main pour le polish et en profitons pour rencontrer les skippers et skippeuse du voilier de luxe voisin (je ne résiste pas : un géant habitable de régate en carbone qui tient les 20 nœuds!). De fil en aiguille nous rencontrons également Mika, jeune allemande navigant en solitaire et plusieurs autres personnes dont Chris, le manager de l’hôtel resto de la marina, un texan à l’accent incompréhensible mais sympa. On sent le changement dans notre humeur.





Comme prévu, on nous à vu bosser sur le Swan, on nous demande pour du boulot similaire, et c’est Harry qui s’y colle, israélien, habitant en Californie, son bateau est dans un état lamentable, son voisin de ponton, québécois, n’en revient pas du manque d’amour que subit ce voilier. 4 jours plus tard nous recevons les honneurs, l’inox rouillé à retrouvé toute sa brillance, la coque est lustrée, le pont est blanc, plus de taches de rouille, l’intérieur y passe également. Harry nous fait donc une réputation, les commandes arrivent… Seule déception, nous avions bêtement négocié les simples repas comme salaire, nous ne recevrons pas un centime de sa part, on est un peu déçu car il vient d’économiser 2000$... Disons qu’il se rattrapera en vantant nos mérites auprès de Amos, un autre Israélien de la marina.

La Paloma après notre passgae...

... et son propriétaire, Harry, allias Baloo.

L’autre gros coup de pouce vient de Chris, il organise des concours de bouffe dans son resto où il se met en duel avec d’autres plaisanciers. La veille il me demande mon avis sur la composition de la sauce bordelaise, enjeu du défi, ce qui me met dans l’embarras car je ne la connaissais pas avant, je fais donc mine d’être expert, on est français, merde! Et voilà comment on s’est retrouvé parmi les 5 juges de dégustation, ce dont je me serais bien passé car le discours technique de compte rendu en anglais était sport! Ca à permit de rencontrer encore du monde et de bosser les langues. Et puis vint le sommet de notre intégration, Chris nous propose de bosser pour lui 2-3 heures par jours après nos journées de « polisher » contre une chambre dans l’hôtel, nous apprécions énormément, surtout que le boulot  consiste à trier par langue les livres de la bibliothèque des plaisanciers.

Boeuf à la bordelaise, in english?

Nous gravitons donc autour d’une sympathique bande des gens de toutes nationalités, très sympas, soudés, dormons à l’hôtel et bossons sur les pontons contre la bouffe au resto et quelques dollars parfois (100$ la journée), le moral est revenu, tout va bien et pourtant d’autres surprises nous attendent encore.

Pierrick!!! Nous entendions déjà parler de ce français vivant ici et bossant sur les pontons, nous finissons par nous croiser : « mais c’est pas vous qui dormez dans la forêt? » ce à quoi nous répondons « tu serai pas Pierrick toi? ». Depuis nous passons pas mal de temps avec lui, vraiment un type bien, simple, cinquantaine d’années, voyageur et expert en radio et électronique, il est venu s’installer ici pour quelques années, il est amoureux du pays. Il habite à Linton, plus au sud, un petit village typique ou il passe du bon temps à plonger. Nous mettons rapidement sur pied un programme idéal pour la semaine suivante à base de découverte de la région à cheval, de pêche et de grillades.

Cyrille nous prévient de l’arrivée d’un improbable catamaran non habitable, français. Notre curiosité est piquée, nous rencontrons Yvan Bourgnon, un sacré bonhomme très agréable qui s’est mis en tête de faire le tour de la boule sur son engin… Ses histoires sont prenantes! Nous rencontrons également l’équipage du bateau suiveur, génial, le capitaine cherche à embarquer du monde! Nous nous faisons déjà des films, le tour du monde aux cotés d’Yvan…. Notre candidature rate de peu, nous sentons une bonne partie de l’équipe près à nous acceuillir, notre manque de qualification fait défaut pour le capitaine du bateau d’assistance, nous passons quand même un peu de temps avec Yvan pour lui filer des coups de main car il démonte son cata et le charge sur l’autre voilier pour franchir le canal. On se donne rendez vous de l’autre coté à Balboa. Pour les intéressés :  http://ledefidyvanbourgnon.com/   affaire à suivre!!! Je n’arrive pas à vous balancer la vidéo du démontage du cata, elle devrait bientôt être en ligne sur le site d’Yvan, ça vous donne l’ambiance.


Le Yvan en question, un bon gars comme on dit!





Et enfin ce matin même, pendant le petit dèj, Amos vient nous voir en nous disant qu’il avait de bonnes nouvelles pour nous. Il nous prend à son bord pour le Pacifique. Mais pas n’importe quel bord, un cata équipé « lenomdubateau », soigné, avec Amos qui a déjà eu les honneurs en régate à la voile, un bon marin, il écrit des livres de navigations et de routages, son cata n’est autre que son 15ème bateau et il s’est mis en tête de nous perfectionner à la voile, en anglais. C’est juste l’embarquement que l’on attendait plus, au programme : le canal, les Perlas (îles panaméennes du Pacifique), Galápagos, Marquises, Tuamotu, Tahiti, Bora-Bora. Départ dans 4 jours, ça annule la ballade avec Pierrick, nous nous promettons de revenir le voir à la prochaine transat (j’ai déjà entendu ça). Néanmoins malgré toute la joie qui nous envahit cet embarquement est trop parfait, par expérience on sait qu’il y aura des défauts, nous sautons à pied joints quand même!




jeudi 6 février 2014

Ces loups de mer, suite.

« Sans nos marins, t’es rien que de l’eau »   Les Têtes Raides.
***
Piqure de rappel avant d’attaquer dans le vif, nous vous avions parlé de Serge, skipper rencontré à Lanzarote avec lequel nous pensions franchement embarquer sur le cata en convoyage.
Manque de bol pour nous, l’homme qui était pourtant le skipper parfait pour nous former n’embarque que des futurs postulant au titre de capitaine 200 voile, faisant lui-même passer les examens de capitaine. C’est pourquoi il se concentre uniquement sur ses futurs élèves, faisant de la transat une pré-formation incluant le programme entier !!!!  Autant dire que ça ne doit pas rigoler tous les jours!
Beaucoup de ses récits nous ont tenus en haleine, j’en avais noté quelques uns, en voici 2.
Le premier est plutôt rigolo, Serge ne loupe jamais un premier de l’an, s’il est en mer tant mieux, il le fête dignement sur son bateau. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé à croiser un ami au large un 31 décembre, qu’à cela ne tienne, l’un des deux bateau à été mis en remorque, tous les occupants des deux bateaux se sont retrouvé sur le premier afin d’opérer une java et un repas qui laisse rêveur…
Le second est plus impressionnant, lorsqu’on demande à Serge s’il à déjà perdu un équipier à la mer (lui qui dit maitriser la manœuvre du « MOB », man over board), il répond que son compte est positif. C'est-à-dire qu’il n’en a jamais perdu mais en à repêché deux! Le premier en suivant un bateau, il à vu qu’un mec était tombé de l’embarcation et l’a repêché, normal… Le second est plus improbable, arrivé de transat, il découvre avec son équipier, sans en être bien sûr tellement cela parait bizarre, une tête qui sort de l’eau, sans aucun navire en vue, à plus de 7 milles des cotes, 30 minutes avant la tombée de la nuit… après repêchage, il s’avère que l’homme était partit le matin même pour se suicider à la nage, mais avait rapidement changé d’avis… l’à eu chaud!
***

02/02/14…

… Sortie du canal, mouillage derrière la digue qui relie Flamenco Island à Panama City…

Nous partons à l’assaut de cette grande ville (nous n’irons pas loin). Sur les morceaux de tôle et de bois qui servent de ponton nous débarquons de l’annexe et tombons sur un bonhomme à l’allure sympathique. Un français, une cinquantaine d’année, la peau usée des marins, les yeux bleus et la queue de cheval. Sans le savoir encore, nous sommes en présence de l’un de ces marins que la mer porte d’escale en escale et qui laisse derrière lui un nom dont on se souvient : Lydéric. Véritablement son nom résonne dans le Pacifique, en toute modestie, c’est une icone de cet Océan.
Retenez le, on entendra parler de lui comme de Moitessier, la légende est déjà en route, le personnage se cache, de plus en plus du monde le cherche en quête d’enseignements ou d’histoires. Heureusement il vient de céder, il naviguera prochainement avec  un couple d’amis qui souhaitent profiter du temps passé avec lui pour coucher sur papier les aventures de Lydéric et en faire un livre.
J’espère que ce projet verra le jour car il protège son anonymat, gardant précieusement secret l’emplacement de l’atoll qu’il occupe! Nationnal  Géographic a déjà fait un reportage sur notre oiseau mais n’a pas respecté son vœu d’anonymat, ce qui l’a retranché dans la méfiance envers les curieux. Voilà pourquoi je ne me permets pas de publier son portrait ni de révéler ou se cache son paradis…
Ces aventures de marins l’ont mené en Polynésie ou il s’est fait un nom, surtout aux Marquises. Là bas il est connu comme le loup blanc, chasseur de bœufs et cochons sauvages (Puaka), expert apnéÏste et de temps à autre « consultant maritime » pour les autorités.  Notoriété grandissante il s’est mis en quête d’une île déserte et il l’a trouvée! Un atoll loin de tout quasi inaccessible pour les non initiés tant la passe d’entrée est dangereuse. En 6 années passées là bas il quand même reçu trois voiliers dont un d’expédition scientifique (qui n’est pas le Tara). Et si d’aventure trop de curieux débarquaient il s’est fait une cabane de secours perchée dans les cocotiers sur une île un peu plus loin.
Lydéric tient à sa solitude! Même s’il l’avoue, chaque fois qu’il croise des enfants en escale cela lui donne de plus en plus envie de transmettre son savoir à une  progéniture… Cherche femme pour Robinson-Crusoade…
Son île fait quand même quelques kilomètres carrés, ponton, cabane de sculpture, et un mur anti tsunami construit à main de 40m par 4 de large et 1 de haut, constitué de coraux maintenus par des filets de pêche et des pieux. Les  coraux ont été récoltés grâce à une barge qu’il s’est faite permettant de remonté les « patates » par lots de 500kg! Il cultive, fume le poisson, chasse la frégate et la tortue, entretien son parc à langouste duquel il tire 25kg par semaine, pêche des poissons, dont les plus gros atteignent près de 80kg, qu’il tire au harpon en apnée jusqu’à 30m de fond (il doit faire mouche du premier coup en tuant sur le coup la bête pour ne pas risquer de se faire emmener) et à subit plusieurs attaques de requins. Tous les ans à la bonne saison il prend 3 mois pour faire le tour de l’île afin de ramasser les œufs de sternes (qu’il conserve grâce à de la paraffine) et les paquets de 2kg de cocaïne qui viennent s’échouer. Entre navigations et repos sur l’île il ne doit regagner l’humanité qu’une fois tous les deux ans pour remplir son bateau de vivres en conserve.  Un quotidien bien remplit en somme… On retrouve beaucoup de Moitessier dans ces récits de pêche, c’est d’ailleurs un maitre pour lui.
Dans ces récit de navigation également, bien sur ses bateaux sont construits de ses 10 doigts, sans moteur, jamais, c’est trahir,  et son principal impératif est de conserver un tirant d’eau de 30cm afin de remonter les rivières, accessoirement passer par dessus le mur sous-marin construit par les  espagnols pour couler les navires anglais à Carthagène, mais aussi pour remonter les platiers. Célèbre pour ça, il lui aura fallu 8 mois pour traverser, seul, celui de Tikiau en tirant à la main et à la barre à mine son bateau pour parcourir les 600m qui donnent sur le lagon. Il habite donc un génialissime dériveur intégral avec quille relevable, mais non lestée. Ce qui lui à valut son dernier naufrage (il en à eu plusieurs avec autant de milles au compteur). Le bateau s’appelait Les Passagers du Vent, départ au lof dans le Pacifique, le bateau s’est retourné et à commencer à se remplir doucement. 14h passées nu, sur la coque, à voir sa peau cloquer au soleil, il s’était préparé au grand plongeon, d’ailleurs il s’était arnaché au bateau pour être sûr d’y rester et d’abréger l’attente… Il avait oublié dans son malheur qu’il avait récupéré une vieille balise ARGOS rouillée sur un bateau abandonné quelques temps plus tôt, persuadé qu’elle était HS. C’est quand l’hélicoptère et un cargo dérouté sont arrivés à son secours qu’il a compris qu’elle avait fonctionnée.
Depuis il s’est reconstruit un dériveur plus aboutit encore, celui que nous avons visité, plein d’astuces d’accastillage et de gréement que l’on ne retrouve pas dans les cours des Glénans. Notamment le long tangon permettant de gérer les deux trinquettes simultanément montées en ciseau sur le même étai… Ou le gennaker du pauvre…
Très agréable rencontre donc, même si Lydéric est conscient de l’émotion qu’il provoque quand il raconte ses récits, il nous à tenu en haleine toute la journée, depuis notre rencontre le matin sur le ponton jusqu’en fin de soirée après avoir mangé sur son bateau.

Cette rencontre à été un coup dur pour Marc puisque Céline risque fort de ne pas partir avec lui, préférant donner suite à l’invitation de Lydéric, ainsi partira t-elle avec « le Maitre » jusqu’à l’atoll secret en faisant escale aux Gambiers! Nous sommes jaloux d’elle, que cet embarquement soit une belle expérience et qu’elle nous en fasse profiter!


Je trouve qu'il n'est pas convenable de terminer un article sans y mettre d'images. Si comme moi vous ne lisez que des livres ilustrés comme Babar ou Petit Ours Brun.
Je vous propose donc quelques magnifiques plantés d'étraves piqués dans un magasine.







De Shelter à Shelter via Panama City...



Juste avant le départ nous avons eu une affluence de propositions d’équipiers pour le Pacifique…

   Amandine venue de France en avion sans attendre notre réponse par mail nous a trouvé à quai, embarquement immédiat! Elle à déjà vécu en Nouvelle Calédonie et rêve d’y retourner… à la voile.
   Céline, grande aventurière, connaissant la voile, elle est accro à l’Amazonie, l’a bien parcouru et à même chassé le caïman dans ses eaux, une très bonne recrue!
   Paul, venu nous aider en qualité de line handler pour franchir le canal.
   Et Julien (que nous retrouverons à la sortie du canal), Québécois, tête brûlée, il était près à se faire le Pacifique, seul, sur un bateau abandonné, sans aucune expérience de la voile!
   Quant à nous, choix est fait, nous débarquerons à Panama City, billets d'avion pour le Mexique en cours de réservation.

Décor est planté, 31/01,  nous quittons la marina, direction la zone de mouillage dite « flat » ou les pilotes viennent embarquer.

embarquement des pilotes à bord

puis nous nous dirigeons vers les écluses de Gatun avec
 un autre voilier et un cata français

31/01, note du journal de bord:
"marc promet de se raser une 1/2 moustache,
le capitaine n'a qu'une parole"

fait chaud!

juste avant d'entrer dans les écluses nous nous accouplons
 avec les autres bateaux, nous resterons soudés pour le passage,
notre place est à tribord.



c'est partit, Deb et moi gérons l'amarre arrière,
l'amarre est fixée à une bite sur le quai,
c'est nous qui tirons ou relachons en fonction
du niveau d'eau et de la position des bateaux.


première écluse passée avec succès!

les amarres des cargos sont gérées par des locomotives
qui l'accompagne.

3 écluses plus tard nous sommes montés de 26m et allons
mouiller dans le lac Gatun pour la nuit. Les pilotes débarquent et nous
reprendrons à 6h le lendemain matin.

"22h, le capitaine n'a toujours pas rasé sa moustache
pour en faire une moitié"
C'est un lac d'eau douce qu'il faut traverser pour emprunter
le canal artificiel menant aux prochaines écluses, quelques
60km plus loin.



nous croisons d'imenses cargos que nous
frolons dans le chenal.





Début d'après midi nous nous positionnons dans l'écluse de
Pedro Miguel, nous somme le seul voilier, entre deux promène-
couyons et un cargo.

C'est nous au milieu!




Le niveau descend vite, il faut être vif car nous n'avons pas d'amarres
tribord pour nous centrer et nous sommes tout le temps renvoyés
vers le mur.
chacun sont poste!

Serré aussi pour les cargos.
"le capitaine à enfin rasé sa 1/2 moustache!!!"
...et il fait le gignol en guidant le cargo et en lançant sa ligne de
pêche dans l'écluse, ça ne fait pas rire le pilote...

Damned, le bateau de devant met les gaz en sortant, le remoud
nous fait completement predre le controle et nous sommes jeté
contre le mur. Le choc est rude, nous en perdons presque tous l'équilibre,
heureusement les 14 pare battages sur babord font leur boulot, pas de dégats.

Sortie des écluse de Miraflore, nous sommes de nouveau au niveau
de la mer, au loin, Panama City.
Pacifique!!!!




Panama City, la connerie n'a pas de frontière...
ca vous rappelle quelque chose?




***

Nous passons la journée suivante en compagnie de Lydéric dont vous allez entendre parler très vite. Le 03 nous nous rendons à l'aéroport pour préparer le Mexique. Drame, nous avions reservé un vol sur internet, il apparait une fois sur place que les billets ne sont pas valables et nous nous apercevons qu'ils ont été débités deux fois soit un total de plus de 1400 euros... Pas de panique.... Si PANIQUE!!!!
Ok, on rentre au bateau prendre une cuite dont nous avons besoin, chemin faisant je me fait tirer mon porte feuille dans le metro-bus....... avec les 200$ que je venais de retirer...... Vite à boire!!!

Le 04 nous quittons officiellement le bord, pas trop d'idée de programme en tête, il va juste falloir se taper une visite à la police, peut être même l'embassade, que des trucs cools! On zape pour l'instant, sautons dans un bus direction Shelter Bay afin de s'organiser un petit campement dans la forêt.

Le 05, direction Colon, poste de police... nous avons à faire à des gens qui ont le temps, ça les rend efficaces. Le chef de la police du tourisme, l'officier interprète, et l'officier chauffeur nous accompagnent dans la voiture de police direction le ministère public, ou nous grillons tous les malheureux qui font la queue, il faut dire que nous sommes bien accompagnés! Enfin, nous avons tout ce qu'il nous faut pour faire face aux emmerdes de vol de carte bleue si le voleur à pu s'en servir. Finalement les deux débits de billets d'avion m'ont fait un tel découvert que je doute que le type ai pu s'en servir...

Depuis nous jouons au chat et à la souris avec le chef de la sécurité de la marina, celui qui nous faisait de grands sourire à l'époque ou nous lui filions 56$ par nuit et qui maintenant nous prend pour des pestiférés de campeur. Nous jouons aussi au chat et à la souris avec les militaires qui "gardent" la forêt, celui qui était de ronde de nuit nous à trouvé la nuit dernière, lampe torche dans la gueule et fusil long comme un porte avion, nous négocions de terminer notre nuit. 



nous sommes très satisfait de notre kit camping, nous arrivons
à cuisiner des "bols de Shrek" à base de chaillotes, de lait de coco,
d'oignons et de morceau de viandes artificiels en boite.
Appétissant non? 

nous vivons parmis les bestioles bizarres, lucioles,
araignées dont les yeux verts se voient dans la nuit,
tarantules hideuses et bien sur les singes hurleurs
qui gueulent comme des gorilles en rute.



Il va falloir qu'on dégage d'ici, c'est épuisant.... Nos billets d'avion ont été recrédités, un skipper préparant un convoyage en transpacific s'intéresse à nous pour un départ d'ici un mois.... En attendant qu'est ce qu'on fout?????!!!!!!!! On rtente le Mexique?